jeudi 28 août 2008

Le mot de la fin

J'ai adoré marcher dans le sable blanc texture maïzena, boire un demi-litre de jus de fruits frais pour presque rien, flâner dans la fourmilière du centre de Rio, regarder les petits singes bondir d’arbre en arbre en amenant Sara à l’école,... Et les gens qui embrassent littéralement (avec les bras), serrent, et offrent ainsi un contact très chaleureux.

18 octobre 2007 – 18 août 2008, 10 mois de dépaysement, de découverte, de déracinement aussi.. C’est une expérience bien riche à différents niveaux. Se plonger dans la culture brésilienne était un excellent moyen de comprendre l’identité qui fait pour moitié partie intégrante de notre petite famille. Parler portugais et découvrir une autre façon de penser – que je suis bien loin encore d’avoir saisie de façon exhaustive- permet de relativiser beaucoup sur la vision absolue et hégémonique que l’on a bien souvent de notre propre façon de voir les choses. J’ai fait le parfait perroquet en répétant des expressions typiques avec l’intonation juste et j’ai presque réussi ainsi à me faire passer pour une brésilienne. Mais cela ne reste pas évident, surtout quand il s’agit de faire de l’humour par exemple, car il peut être mal interprété, alors on peut se sentir incompris.
J’ai rencontré des gens avec qui nos cultures respectives n’étaient pas un obstacle à la compréhension de sujets moins superficiels. Ils ne resteront pas seulement un bon souvenir !

En apercevant les paysages français depuis mon hublot, les champs ordonnés, les haies bien droites, les villages aux clochers, aux maisons sages, je me suis sentie chez moi. Je pensais pouvoir être chez moi partout dans le monde ; me gorger de fruits exotiques et me prélasser sur les plages de rêve, et en faire une habitude mienne. Partir et régler tous les petits maux de la vie, mais ils vous suivent partout.
En sortant du train en Avignon, l’odeur de pin, l’air, cette chaleur sèche, le bruit du vent dans les arbres, la lumière du jour qui décline, tout me rappelle que chez moi c’est ici. Les olives, le fromage –fort-, la garrigue, les cigales, les vignes. Et mes fruits préférés : pêche, abricot, prune, raisin, cerise, quelle merveille ! Mon palais palpite de plaisir en retrouvant ces saveurs.
J’aime ce pays. C’est mon identité qui s’est construite ici. Il a fallu que je parte pour en prendre conscience. C’est ce que ce voyage m’a apporté de plus fort.
Et de m’apercevoir que rien n’est acquis, on a bien de la chance de vivre en France, il y a tout, il faut en profiter, arrêter de râler !!! Ce n’est pas parfait, d’accord, mais il y a des médiathèques, la culture exalte. Pour moi c’est entre autre l’essentiel. A chacun de peser sa chance en fonction de ses propres besoins et désirs, et de ce que nous offre notre environnement immédiat.
Voilà, je vous remercie tous de nous avoir suivis sur ce blog tout au long de ce voyage, en faisant ou non des commentaires, c’était pour moi un lien important avec mes amis et ma famille.

lundi 18 août 2008

Arrivée



J'ai posé mes valises pour un an au moins, après, qui sait... ; il m'a bien fallu une semaine pour tout ranger. Et Sara a retrouvé ses petites robes...!!!

dimanche 17 août 2008

Dans l'avion - Retour en France



1 h de taxi, 12 h d'avion, 3 h de train, 1 h de voiture, + le transit = 23 heures de voyages !!
60 kg de bagages, heureusement Sandra était là pour m'aider à Paris.

Derniers cours de piano



Mes deux élèves et amies Alice et Aline - qui était aussi ma prof de danse contemporaine.

samedi 16 août 2008

Cadeau d'adieu




Les profs de Sara et les élèves de sa classe lui ont fait ce souvenir- j'en avait les larmes aux yeux-
Sara, tu habites dans notre coeur, nous te souhaitons beaucoup de bonheur, de succès et de paix. Pour notre amie Sara, nos dessins faits avec tendresse, tu vas nous manquer. Bisous. Classe Maternelle 1C. Bianca, l'institutrice de Sara m'a dit que j'aurais dû la prévenir avant pour qu'elle puisse organiser une fête.
Je n'ai pas su comment les remercier de façon juste par rapport à ce que je sentais, mais sur le retour, en traversant seule le parking vide et ensoleillé (je m'en rappelle très précisément), j'ai eu un gros sanglot que j'ai camouflé comme j'ai pu derrière mes lunettes de soleil, j'ai senti que nous n'étions pas passées invisibles, que nous avions compté malgré le court laps de temps durant lequel nous étions au Brésil. C'était très sincère et vraiment gratifiant, j'en suis toujours très émue.

Dernier jour à la crèche




Une dernière photo avec les camarades de classe (dont Estalla et Maria-Clara ses meilleures copines-les brunes) et ses deux profs Bianca et Andrea.